Le Monde Fictif lance son grand concours de capsules vidéo !

1. La durée de la capsule doit être comprise entre 0 et 10 minutes.

2. Toute vidéo doit être accompagnée de sa transcription textuelle.

3. Le contenu de la capsule (audio et texte) doit être exclusivement en français.

4. Le matériel audiovisuel doit respecter les droits d’auteur, soit parce qu’il s’agit d’une création soit parce que le matériel est libre de droit.

5. Le sujet des capsules est entièrement libre mais celles au contenu offensif ne seront pas acceptées.

6. Les capsules devront être téléchargées sur http://dl.free.fr/ aux formats MPEG-4 (.avi) ou H.264 (.mov), et il faudra ajouter l’adresse mél du Monde Fictif (jtmondefictif@gmail.com) à la liste de notification.

7. Les participants devront mentionner leur nom, âge, nationalité et adresse mél (pour les mineurs de moins de 18 ans, le nom et l’adresse mél d’un responsable devra être indiqué)

8. L’envoi d’une capsule implique l’acceptation de toutes les bases du concours, ainsi que la cession des droits à durée indéterminée pour que le Blog JT Monde Fictif puisse publier toute ou une partie de son contenu sur Youtube, le Blog même ou d’autres sites.

9. Dès que vous aurez décidé de participer au concours, envoyez-nous un mél à jtmondefictif@gmail.com : si vous avez des difficultés à faire votre capsule nous serions heureux de pouvoir vous aider !

10. Toutes les capsules ayant participées au concours seront publiées sur le blog du Monde Fictif.

11. La meilleure capsule désignée par le jury gagnera un lot de matériel didactique en Français Langue Étrangère offert par Clé International.

CLE International

12. Les paramètres que le jury prendra en considération seront :
a. L’originalité et la qualité du contenu et de la présentation
b. L’intérêt du contenu
c. Le niveau général de la langue (toute vidéo gagnante, même imparfaite du point de vue de la langue, devra être compréhensible par un francophone)

13. Le résultat du concours sera publié le 15 juin 2010.

Alors : à vos caméras, nous attendons tous vos capsules! Et bon courage!!!

Vous avez jusqu’au 1er juin 2010 pour nous faire parvenir vos vidéos.

Une artiste du crochet et des fleurs en tissu

Je vous présente Séverine le Doré, barcelonaise d’adoption, c’est une artiste qui fait des fleurs en tissu et du crochet.

1. Je mets en relation le crochet avec la grand-mère qui travaille dans un fauteuil confortable, mais ce que vous faites est très créatif et comtemporain. Comment et quand vous avez commencé le crochet ?

Séverine: Oui, en effet, c’est un peu l’image qu’on a tous du crochet: de la grand-mère, un peu obsolète; c’est l’image dont… j’avais aussi. Et euhh… on va dire j’ai commencé le crochet il y a à peu près deux ans, euh, pour travailler sur ce thème-là. Euhhh… comment expliquer… je suis pas spécialement une spécialiste du crochet, c’est juste que j’utilise cette technique pour exprimer des choses en fait; pour trouver un volume, pour trouver dans ce cas précis tout un jeu d’ajourés, qui était très intéressant. Euh c’est un thème justement sur Barcelone. Je suis partie sur les décorations des murs de Barcelone que je trouvais très très beaux. [… ?] ces histoires de fleurs, de bas-reliefs. Et donc, pour donner cette idée de volume et de matière qui ressorte donc, ben, j’ai utilisé le crochet. Ça me permettait de travailler différentes matières, différentes brillances, également. […?] différentes matières, de rubans, des lurex qui donnent beaucoup plus de richesse. Euh eh voilà. Ce qui m… je le travaille d’une manière différente aussi de ce que les autres peuvent peut-être le travailler. C’est à dire que je travaille que des toutes petites pièces que j’assemble après, quoi. C’est comme des compositions, c’est euh… je cherche des euh… des graphismes plus qu’autre chose, enfin, des mouvements comme ça.
2. Depuis combien de temps vous travaillez avec des fleurs?

Séverine: Euh bah j’ai fait à peu près… j’ai commencé à faire des accessoires il y a a peu près dix ans et j’ai toujours commencé… j’ai toujours travaillé la fleur sous d… différentes formes euh car c’est un thème qui euh qui est grand, qui me permet d’exprimer beaucoup de choses et qui correspond à la femme, à pleine formes de femme. Voilà.

3. Vos fleurs sont très belles et poétiques. Est-ce que vous les copiez de la nature ou elles sont nées de votre imagination?

Séverine: Oui, je m’inspire beaucoup de la nature pour ce qu’elle est, pour sa force, pour son côté poétique, pour son côté euh tragique, arraché, pour s… plein de côtés; c’est pas juste la beauté des fleurs, c’est tout ce qu’elles expriment. Et pas que les fleurs aussi, la nature aussi, tout ce qu’elle peut exprimer, et pas toujours le bon côté des choses, quoi. C’est à dire pas toujours le côté beau et merveilleux qu’on voit. J’aime beaucoup tout ce qui est arraché, toutes les… tout… comment on dit, tout ce qui se superpose, tout justement ce qu’on peut voir dans la nature, quand les plantes prennent possession sur des murs ou la mousse qui réapparaît, voilà, c’est tout ça qui m’intéresse et c’est tout ce que j’essaie de faire ressortir dans mon travail également, par des broderie, de surbroderies et des mélanges de matières.
4. J’ai vu dans votre blog une poème de Fernando Pessoa, le mystère des choses. Pour le voir, faut-t-il un certain regard qu’on a tendance à perdre?

Séverine le Doré : Oui, j’aime beaucoup ce poème, Le mystère des choses. Effectivement, je crois qu’il faut aller plus loin, qu’il faut pas s’arrêter à ce que sont les choses : qu’est-ce qu’il y a derrière les choses ? Qu’est-ce qu’elles représentent réellement ? J’ai mis ce poème parce que je travaillais justement sur ce qu’étaient les écharpes, et j’ai essayé de détourner et de chercher dans des formes… quelque chose de différent, pas s’arrêter à la longue écharpe rectangulaire et aller plus loin. Et malgré tout : qu’est-ce qu’il y a derrière encore les choses quoi ? Est-ce qu’elles sont ce qu’elles sont ? est-ce qu’elles représentent ce qu’elles sont, réellement ?

5. Avec l’invention de la machine, le travail artisanal a presque disparu. Est-ce que l’artisan a un futur ou il a perdu la bataille contre l’industrialisation totale des objets?

Séverine le Doré : C’est une question assez difficile ! J’espère que non, que l’artisan a pas perdu la bataille. Effectivement, il tend à disparaître, je crois malgré tout qu’il en restera toujours parce qu’on en a besoin, parce que c’est comme ça, parce que il y a des gens qui s’expriment de cette manière. Donc je crois que l’artisant malgré tout existera et continuera, de moins en moins, et ça a déjà commencé depuis longtemps. Ce qui m’ennuie, c’est plus en terme d’éducation après, ce que recherchent les gens et ce qu’ils voient tous les jours, c’est à dire des produits superindustrialisés et avec peu d’âme, voilà.

6. La machine fait des objets banals parce qu’ils sont produits en grand quantité. Pensez-vous qu’il y aura un marché où les personnes cherchent quelque chose de différent et fait à la main?

Séverine le Doré : Une chose est sûre, c’est qu’on ne peut pas aller contre l’industrialisation, elle est là, et… un march… bien sûr j’espère, je lutte pour ça, pour qu’il y ait, qu’il existe un marché de choses faites à la main, enfin de pièces faites à la main, de petites quantités, de petites séries, je travaille quasiment que sur des pièces uniques et des petites séries, justement pour pas tomber dans cette… dans ces marchés de grosses quantités, quoi ! J’avais pas du tout envie. Et, oui, c’est une question d’éducation, il faut éduquer les gens à rechercher la qualité, la différence, ces choses-là quoi ! Ce qui est un peu dommage, c’est qu’on est un peu dans une… dans un moment où tout le monde se ressemble un peu quoi ! et plus personne ne cherche des choses différentes quoi ! Mais bon ! malgré tout je crois qu’il restera un marché, petit, mais il restera un marché, quoi !

Une nouvelle façon de voyager avec Couch Surfing et Hospitality Club

Tu aimes bien connaître les endroits que tu visites? Sortir du parcours le plus touristique? Il te manque parfois le contact avec les habitants? Une nouvelle façon de voyager est possible grâce aux réseaux d’hospitalité sur Internet. Ce type de plateforme met en contact direct ceux qui veulent voyager avec ceux qui veulent accueillir pour avoir une expérience plus riche et humaine. Les deux sites le plus importants sont Couch Surfing et Hospitality Club.

Pour s’inscrire sur ces sites il faut juste créer un profil avec un minimum d’information personnelle pour que les autres puissent évaluer ta compatibilité et ta disponibilité. En particulier, on doit indiquer si on peut offrir un logement et pour combien de gens, si on habite seul ou en collocation, ou si on a des animaux, entre autres. Même si ce n’est pas obligatoire, il est habituel de partager au moins une soirée, un dîner ou une visite touristique avec les invités. C’est l’occasion de visiter les endroits inconnus, prendre un verre dans un bar à la mode ou, tout simplement, voir la ville du point de vue d’une personne locale.

Quand on a trouvé un candidat pour nous accueillir, les sites nous permettent d’échanger des messages pour se mettre d’accord sur les dates d’arrivée et de départ et les détails du logement comme par exemple s’il faut apporter des sacs de couchage ou des serviettes. Après, il faut juste profiter de l’expérience et se sentir comme chez soi. C’est une bonne occasion pour pratiquer une langue, apprendre des recettes exotiques ou s’engager dans des discussions de tout type.

Ces plateformes d’hospitalité ont des milliers d’utilisateurs de tous les âges et la plupart semble content:

Témoignage d’Alicia et Thomas:

Thomas: Salut tout le monde, c’est Thomas et Alicia, membres d’Hospitality Club.

Alicia: Donc nous nous sommes inscrits sur Hospitality Club il y a quelques années parce que nous avions envie de découvrir des personnes d’autres pays, d’échanger avec eux soit en les accueillant chez nous soit en allant directement chez eux.

Thomas: Quand on les accueille chez nous, ce qui est assez sympa c’est qu’on peut partager notre culture et découvrir un peu la leur, montrer la façon dont on vit  et sortir un peu du quotidien, et permettre de nous évader un peu chez nous en fait.

Alicia: Oui, et de voyager en restant chez soi. Et puis, parfois même, du coup, de voyager en allant chez les autres et là à ce moment là ça nous permet de nous imprégner des habitudes des gens, de découvrir les villes, les pays, autrement, et de sortir en fait du tourisme un peu ordinaire.

Thomas: Globalement, on a remarqué que les gens qui étaient inscrits sur Hospitality Club étaient souvent curieux, intéressés par le monde qui les entoure, et dans la quasi totalité très très sympathiques.

Témoignage d’Arnau:

Arnau: « Bon, salut, je m’appelle Arnau et je suis membre de l’Hospitality Club depuis 2 ans. On l’a connu par un ami qui a fait un voyage en train en Europe, et il a trouvé un logement plusieurs fois grâce à ce Club. Donc je me suis dit que c’était une bonne idée et j’ai voulu essayer aussi. Le meilleur de l’Hospitality Club c’est que ça marche dans les deux sens: c’est bien pratique quand on part ailleurs mais c’est aussi génial pour connaître des gens super qui visitent ton pays, et ça sert à redécouvrir ta ville grâce à chaque nouvelle visite.

Il faut remarquer que le logement n’est pas forcément réciproque, donc normalement on se loge chez des inconnus mais pour moi ça rend l’expérience encore plus enrichissante. En fait, je me suis fait pas mal d’amis dans l’Hospitality Club, même si la durée habituelle du séjour ne dépasse pas trois jours.

Un des aspects qui me fascinent le plus c’est que c’est entièrement géré par des benévoles. Ils revoient les pétitions d’entrée, ils filtrent les messages non-voulus et aident les utilisateurs avec leurs doutes et problèmes. »


Puisqu’on ne paie jamais pour ce logement, c’est une bonne façon de voyager en temps de crise. Si en plus on arrive à mieux connaître la culture et les habitants d’une région, l’expérience finale est très complète et satisfaisante.


Reprise prochaine de nos publications !!

Bonjour à tous !
Quelques mots pour vous dire de ne pas vous impatienter : d’ici à 2 semaines (grosso modo, nous n’avons pas encore de date officielle) nous reprenons la publication régulière de nos capsules.
Au programme prochainement : l’interview d’une artiste française à Barcelone, un reportage sur les réseaux d’hospitalité sur Internet, un nouveau chapitre du chasseur d’expressions, et bien d’autres choses encore !
A bientôt !

L’équipe du Monde Fictif

Le Monde Fictif Chante!


La chaleur est déjà là. La fin de cours est arrivée. Les vacances dont tout le monde rêve sont en train de commencer. Et nous avons fait une dernière capsule pour finir l’année scolaire. Presque toute l’équipe a participé. Nous voulons vous remercier d’avoir suivi nos vidéos et en même temps nous vous souhaitons de bonnes vacances. S’il vous plaît, ne travaillez pas trop pendant les vacances ! Nous espérons vous revoir le semestre prochain.

Je chante
Je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de fermes en châteaux
Je chante pour du pain je chante pour de l’eau
Je couche
La nuit sur l’herbe des bois
Les mouches
Ne me piquent pas
Je suis heureux, j’ai tout et j’ai rien
Je chante sur mon chemin

Les elfes
Divinités de la nuit
Les elfes
Couchent dans mon lit
La lune se faufile à pas de loup
Dans le bois, pour danser, pour danser avec nous
Je sonne
Chez la comtesse aujourd’hui :
Personne
Elle est partie
Elle n’a laissé qu’un plat d’riz pour moi
Me dit un laquais chinois

Je chante
Mais la faim qui me poursuit
Tourmente
Mon appétit
Je tombe soudain au creux d’un sentier
Je défaille en tombant et je meurs à moitié
« Hé ! Gendarmes,
Qui passez sur le chemin
Gendarmes
Je tends les mains
Pitié, j’ai faim, je voudrais manger
Je suis tout léger… léger… »

Au poste
D’autres moustaches m’ont dit
Au poste
« Ah ! mon ami, oui, oui, oui,
C’est vous le chanteur… le vagabond ?
On va vous enfermer… oui votre compte est bon. »
Non, ficelle
Tu m’as sauvé de la vie
Ficelle
Sois donc bénie
Car, grâce à toi, j’ai rendu l’esprit
Je m’suis pendu cette nuit… et depuis…

Je chante !
Je chante soir et matin,
Je chante sur les chemins
Je hante les fermes et les châteaux
Un fantôme qui chante, on trouve ça rigolo
Et je couche
La nuit sur l’herbe des bois
Les mouches
Ne me piquent pas
Je suis heureux, ça va, j’ai plus faim
Et je chante sur mon chemin